«Je veux mourir verticalement, la tête en bas et les pieds en haut», avait-il écrit en 1965. Mais choisit-on toujours sa posture de départ?
Il n’y aura pas d’extraits de Tout le monde en parle ou d’entrevues ailleurs et ici pour illustrer le parcours d’un des plus grands écrivains que le Québec ait porté. Cet enfantôme a vécu comme une ombre et c’est sur la pointe des pieds que Réjean Ducharme a tiré sa révérence.
C'est son éditeur, Gallimard, qui a confirmé la nouvelle.
Après qu’il ait tant hanté nos rues à pied, à vélo, en compagnie ou non de son chien, récoltant souvent des bouts de ferrailles comme matériaux pour ses sculptures collages Trophoux, que les collectionneurs s’arrachaient, ses oeuvres demeureront, comme il l’a toujours souhaité, les seuls vrais témoignages accrochés à sa mémoire.
Claire Richard, sa compagne de vie depuis plus de cinquante ans était tombée quelques temps avant lui. Les voici désormais enlacés quelque part, on l’espère dans une dimension poétique en avalée des avalées. Suite