À lire
« Comment dénoncer de l’intérieur le régime autoritaire chinois sans être visé par la censure ou finir emprisonné comme le Nobel de la paix, Liu Xiaobo? Demandez au Nobel de littérature 2012, il réussit admirablement une telle prouesse dans deux longues nouvelles; Le veau, suivi de Le coureur de fond. Par un comique de situation, Mo Yan arrive à mettre en exergue les incohérences et absurdités du régime communiste sans jamais se compromettre. Revisitant en pensées le village de province de son enfance, l’auteur fait revivre les nombreux personnages colorés qui ont marqué sa jeunesse. On y fantasme sur la plus vulgaire des pièces de viande, une couille de veau, s’apparentant ici par sa rareté au plus rare des festins. L’humour est omniprésent, que ce soit pour décrire les prouesses sportives de M. Zhu, le professeur d’éducation physique de la commune, ou encore pour ridiculiser la roublardise de l’oncle Guan. Un beau préambule à l’œuvre foisonnante de Mo Yan. »
Ce qu’en dit l’éditeur
Biographie
Mo Yan, né dans le Shangdong en 1955, est désormais un écrivain universellement reconnu.
Une dizaine de ses romans sont traduits en français et publiés au Seuil dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Supplice du santal (2006), Quarante et un coups de canon (2008) et La Dure Loi du karma (2009).
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