À lire
« Qui est Raymond Rolland, aussi connu sous le nom de Roland de Beaufort, petit escroc très beau d'à peine 25 ans qui côtoie des mannequins venues d'un peu partout conquérir le monde de la Nouvelle Vague ? Quel est son lien avec le festival de Cannes de 1960, présidé par Georges Simenon - premier clin d’œil - Festival qui verra Fellini repartir avec la Palme d'or et Antonioni avec le prix Spécial du Jury attribué à L'avventura, film controversé qui déconstruisait le film noir - deuxième clin d’œil ? Bertrand Schefer en a la réponse : le tout est dans le littérature, c'est le rapport à presque tout. Dans cette Série noire, écrite avec une cadence narrative très cinématographique (l'auteur est cinéaste, et cela se voit pour le bonheur des lecteurs), on découvre petit à petit un fait divers qui a ébranlé la France des années 60. Des figures aussi dissemblables que Françoise Sagan, J. Edgar Hoover, Anna Karina ou Kenneth Anger défilent dans ce roman écrit avec une maestria qui lui valut la mention spéciale du Prix Wepler 2018, qui récompense « une œuvre marquée par une audace, un excès, une singularité échappant à toute visée commerciale. » »
Ce qu’en dit l’éditeur
Ce livre retrace l’histoire du premier grand kidnapping français qui agita le pays en 1960 avant de découvrir qu’il était calqué mot pour mot sur un roman américain de la Série noire !
Un jeune ouvrier, séducteur invétéré, revenu de la guerre d’Algérie et reconverti dans la vente d’électrophones, se jette dans les nuits parisiennes.
Il rencontre une jeune reine de beauté danoise qui découvre Paris en traînant aux terrasses de Saint-Germain-des-Prés. Tout bascule lorsqu’un escroc de 39 ans, antisocial viscéral, met la main sur un livre de la Série noire qui le révèle à lui-même. Au gré des rencontres, des voyages entre Copenhague et la Côte d’Azur, ces trois personnages que rien ne destinait à réunir, se retrouvent au coeur de l’affaire la plus retentissante du début des années 1960. S’appuyant sur une enquête approfondie et des documents judiciaires inédits, le livre se déploie comme un roman policier qui peu à peu se déplace sur une autre scène, où la littérature et le cinéma deviennent les vrais protagonistes de l’histoire. On y croise Antonioni au festival de Cannes, Anna Karina, Françoise Sagan, Kenneth Anger, Jean-Jacques Pauvert, Simenon, Histoire d’O et les tournages de Clouzot et de Truffaut. On découvre l’envers du décor de certaines scènes de films. On rencontre le monde des artistes de music-hall, des concours de beauté. On assiste à l’avènement de la puissance des médias.
Une investigation palpitante sur les puissances de la fiction et les frontières de plus en plus floues entre la réalité et ses images.
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