Ce qu’en dit l’éditeur
Hugo est âgé d’à peine vingt-cinq ans lorsqu’il rédige, en 1827, la Préface de Cromwell. Acclamé par nombre de contemporains, le texte acquiert, par sa force et son
autorité, une forme d’autonomie à l’égard du drame qu’il accompagne.
Alors que la France est prise dans l’étau de la Restauration, Hugo défie tous les conservatismes et prône avec ferveur le renouveau d’un théâtre étouffé sous le carcan des conventions classiques. Le drame, ultime forme théâtrale, a désormais la responsabilité d’être politique et de se confronter aux préoccupations de l’époque. À cette fin, son esthétique doit être révolutionnée. Mélange des genres, souplesse de la langue, liberté créatrice de l’écrivain, intrusion du grotesque par contraste avec le sublime : tels sont les principes énoncés dans ce texte polémique qui propulsa Hugo comme chef de file de l’école romantique.
Dossier
1. La préface théâtrale du XVIIe au XIXe siècle
2. Préfaces hugoliennes
3. Le grotesque dans le théâtre hugolien
4. De la querelle du Cid à la bataille d’Hernani.
Biographie
Victor Hugo est né à Besançon en 1802.
Tout en suivant des études de philosophie et de mathématiques au lycée Louis-le-Grand, il s'adonne déjà à la poésie. Il obtient ses premiers succès avec les Odes et poésies diverses (1822) et s'impose comme chef de file du mouvement romantique après l'ardente " bataille " autour de son drame Hernani (1830). Dès lors, sa réputation ne cesse de croître (Ruy B1as, drame donné en 1838, Les Rayons et les Ombres, 1840) ; il se tourne vers la politique, et rejoint le camp des " libéraux ".
Mais le coup d'Etat de Napoléon III le contraint à un long exil. Réfugié à Guernesey, il multiplie les chefs-d'oeuvre : Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), Les Misérables (1859), La Légende des siècles (1859-1883). Après la chute du second Empire (1870), son retour en France est triomphal. Il ne cessera d'écrire (Quatrevingt-treize, 1874, L'Art d'être grand-père, 1877) jusqu'à sa mort en 1885 à Paris, suivie de monumentales funérailles nationales au Panthéon.
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