Ce qu’en dit l’éditeur
"Tanja Lucić est devenue professeure de littérature à l’Université d’Amsterdam après avoir fui la guerre en ex-Yougoslavie. Là-bas, elle donne des cours à une classe composée de jeunes exilés yougoslaves dont la plupart gagnent leur vie en confectionnant des vêtements pour le « Ministère de la douleur », une boutique sadomasochiste. Tous vivent dans la « Yougonostalgie », un attachement sentimental à ce qu’était leur pays avant son éclatement. Pour soigner leur mélancolie, Tanja leur propose d’écrire le récit de leur vie et la façon dont ils ont vécu la désintégration physique et culturelle de cet État. Mais cette méthode pédagogique inhabituelle n’est pas sans conséquences : bientôt, elle s’attire les foudres des uns, et ravive les tensions entre les autres…
Dans ce roman où l’ironie et l’humour noir sont rois, Dubravka Ugrešić explore la douleur de la perte, l’isolement et la solitude auxquels ne saurait échapper aucun exilé. Que nous reste-t-il quand on a tout perdu – son pays, son foyer, et même sa langue ?"
Biographie
Née en 1949 à Zagreb d’une mère bulgare et d’un père officier de l’armée populaire yougoslave, Dubravka Ugresic a étudié la langue et la littérature russes avant d’enseigner à l’université de Zagreb. En 1993, une campagne de diffamation (lancée contre elle et plusieurs autres femmes écrivains ou intellectuelles) la contraint à s'exiler. Elle vit depuis entre les États-Unis, les Pays-Bas, et l'Allemagne. Dubravka Ugresic a reçu plusieurs prix littéraires, parmi lesquels le prix européen de l’essai de la Fondation Charles-Veillon (Suisse), le Prix de la Résistance (Pays-Bas) et le prix Heinrich Mann (Allemagne). Elle a notamment publié L'Offensive du roman-fleuve (Plon, 1993), Dans la gueule de la vie (Plon, 1997), Le Musée des redditions sans condition (Fayard, 2004) et Ceci n'est pas un livre (Fayard, 2005).
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