Ce qu’en dit l’éditeur
« Le Testament d'Orphée (1960) est un film de poète, c'est-à-dire qu'il est indispensable, bien que je ne sache pas à quoi. Mais plutôt si : indispensable à notre cinéma français qui ne manque pas en ce moment d'hommes de talent, mais cette sorte de défaut, ou de manque, qui est justement la poésie ? Ce qui ne passe pas de mode, ce qui n'est pas lié à une mode, ni à un style, mais à une pauvreté tournée en richesse, à une boiterie devenue dense, en bref, un heureux dénuement. Le poète, avant tout, doit réinventer la simplicité, le réalisme, et Cocteau réinvente le documentaire, de même que Franju, du côté de chez Fritz Lang, le plan fixe. Tournage à l'envers, ralenti, apparitions et disparitions au tour de manivelle, autant de renvois à la prise de vue directe qui permet seule de tels tours et ne se laisse jamais oublier. Ainsi naît l'art d'inventer des images durables. » Jacques RivetteJean Cocteau (1889-1963) est mort il y a quarante ans. À l'occasion de cet anniversaire, les éditions du Rocher rééditent huit titres du grand poète.
Biographie
Jean Cocteau (1889-1963) fut à la fois romancier, homme de théâtre et de cinéma, auteur
d'arguments de ballets, peintre et dessinateur, mais il se définissait essentiellement comme poète.
Très lié aux avant-gardes successives du début du XXe siècle et de l'entre-deux-guerres, il tourne son premier film en 1930 (Le Sang d'un Poète) et conquiert un public immense. Il entre à l'Académie française en 1955.
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