À lire
« Au premier abord, La fille qui n'existait pas et sa tribu des « Cinglés » pourrait faire penser à la bande de Tarzan, présentée dans la célèbre pièce de Marcel Dubé, Zone. C'est la même naïveté, la même condition d'enfants se débrouillant dans un monde d'adultes qui habite la petite compagnie de marginaux mis en scène dans le troisième roman de Denis Thériault (révélé par L'iguane en 2001). Plus sombre que ce dernier, La fille qui n'existait pas, renouvelle ce même esprit de réalité assiégée par le rêve et la mythologie. Pouvant paraître au départ assez conventionnel, le récit ne tarde pas à s'affranchir de toute facilité, prenant son envol en jouant sur l'identité du narrateur jusqu'à en renverser complètement notre perception de lecteur. La fille qui n'existait pas est un roman dont on ne doit pas trop parler, de peur de gâcher sa lecture. Comme pour chaque secret bien gardé, il faudra s'y plonger, faire confiance à l'auteur jusqu'au bout, afin de lui laisser le temps de nous guider à travers les méandres psychologiques que nous a préparé son imaginaire. Un roman bien plus ambitieux qu'il n'y pourrait paraître, concocté avec toute la poésie de L'iguane, une touche de noir et d'Égypte antique en sus. »
Ce qu’en dit l’éditeur
Un squat, dans une usine désaffectée, peuplé de personnages étranges et fascinants : la Tribu. Il y a Aude, la squeegie, Emma, une prostituée muette, Proust, ex-prof alcoolo, Raoul, un nain exhibitionniste… et Ozzy, le fragile Ozzy, qu’Aude, sa soeur, protège bec et ongles alors même que tout leur univers paraît devoir basculer et s’écrouler irrémédiablement. Un livre qui nous fait naviguer sur des océans troubles et brumeux où une chose peut en cacher une autre, où le vrai et le fantasme se confondent, un livre qui nous entraîne dans un voyage bouleversant de l’autre côté du miroir. Denis Thériault, tel un funambule, maintient son récit entre réalité et imaginaire avec un art totalement maîtrisé. Une écriture sensible et magnifique.
Biographie
Denis Thériault, romancier et scénariste, a publié trois romans: L’iguane (XYZ, 2001; BQ, 2016 – prix France-Québec/ Jean-Hamelin 2001, prix Anne-Hébert 2002, prix Odyssée 2002, lauréat du Combat des livres 2007 de Radio-Canada ; prix Hervé-Foulon du livre oublié 2016 ), Le facteur émotif (XYZ, 2005 – prix littéraire Canada-Japon 2006) et La fille qui n’existait pas (XYZ, 2012).
Son œuvre connaît un succès critique et commercial important, tant au Québec qu’à l’étranger, ayant été publiée dans plus de dix-huit pays, en quinze langues.
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