Jean Désy parcourt le Nord dans le réel depuis plus de dix ans. Mais c'est dans l'imaginaire qu'il arrive parfois, succinctement, à exprimer cet éblouissement inoubliable qui survient par moins quarante, dans la taïga, certains soirs de janvier. Après Ô Nord, mon Amour, paru il y a deux ans, et Nunavik/Carnets de l'Ungava, paru tout récemment, deux recueils de poésie d'inspiration nordique, le roman Le coureur de froid dit un peu plus ce qu'est le Nord, mais par rapport au monde «sudiste», à «l'autre civilisation», au moment où un père se souvient de sa petite fille, de son amour, de ses attaches, de ses sources, là-bas, au Sud.