Ce qu’en dit l’éditeur
Cet essai analyse, à partir du cas martiniquais, les forces à l'oeuvre dans les cultures antillaises.
Système des plantations ; peuplement pyramidal : africains et hindous à la base, européens au sommet ; phénomène culturel de créolisation ; langues de compromis : dans les Antilles francophones, le créole ; syncrétisme des civilisations ; insularité.
Le discours antillais porte la marque de ces traits de culture. Il s'efforce vers leur élucidation. Il débouche peut-être sur un langage nouveau. Il confronte en tout cas, dans sa partie créolophone, les dangers du passage de l'oral à l'écrit.
Ces dangers sont exacerbés dans un pays comme la Martinique, où les puissances de la politique d'assimilation sont à l'oeuvre. Ce qui se joue là, c'est, dans le cadre moderne des «contacts de civilisation», la possibilité pour une communauté de bâtir une culture «composite», éloignée à la fois des renoncements faciles et des replis stérilisants.
On débouche alors sur une Poétique de la Relation mondiale dont, par-delà les terrifiants avatars de l'histoire contemporaine, les Antilles porteraient en elles la promesse, une des promesses parmi d'autres.
Ce livre est donc de littérature, et de politique : de sciences humaines
Biographie
Toute l’œuvre d’Édouard Glissant a appelé de ses vœux un événement comme celui qui vient de se produire aux États-Unis : Barack Obama est l’incarnation de ce qu’il nomme depuis trente ans la « créolisation » du monde. Son élection est un fait sur lequel on ne peut désormais plus revenir. Qu’est-ce que Barack Obama fera de cette victoire? C’est aujourd’hui impossible à dire.
Dans cette lettre ouverte écrite un an après Quand les murs tombent, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau s’adressent au 44e président des États-Unis, premier Afro-américain à accéder à la Maison Blanche, et appellent à une réflexion entre poétique et politique sur ce que pourrait être demain l’action d’Obama, président de la première puissance mondiale.
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