Ce qu’en dit l’éditeur
La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. La banalisation des arts et des lettres, le triomphe de la presse people et la frivolité des politiques sont, pour Mario Vargas Llosa, les symptômes d’un mal supérieur : la sacralisation du divertissement comme but ultime de l’existence dans nos sociétés. Alors que, naguère, la culture était un outil de formation et portait une exigence de lucidité, aujourd’hui la primauté du spectacle est devenue la règle qui conduit à la distraction, au sens propre, de toute conscience morale, intellectuelle et politique. Nous vivons l’époque des fausses icônes, des denrées périssables de l’esprit, de la forfaiture morale, en un mot, de l’aveuglement.
Mario Vargas Llosa, nobélisé pour avoir proposé une "cartographie des structures du pouvoir", tire la sonnette d’alarme et fait ici le procès de notre époque – futile, volage, suicidaire. Il revendique, une fois de plus, le droit à une culture autre qui, plutôt que de nous imposer de nouvelles servitudes, nous rende plus libres.
Biographie
Né en 1936 au Pérou, Mario Vargas Llosa passe une partie de son enfance en Bolivie.
Parallèlement à ses études universitaires, il collabore à plusieurs revues littéraires et adhère au Parti communiste. Il se lance dans le journalisme comme critique de cinéma et chroniqueur. Devenu libéral après la révolution cubaine, il fonde au Pérou un mouvement de droite démocratique et échoue aux élections présidentielles de 1990. Romancier, essayiste, critique, Mario Vargas Llosa est considéré comme une figue majeure de la littérature latino-américaine.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment La Tante Julia et le scribouillard (1980), La Guerre de la fin du monde (1983), La Fête au bouc (2002), Voyage vers la fiction (2009), dont certains couronnés par de grands prix littéraires.
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