À lire
« Au fil de son œuvre, David Paquet nous a habitué à l’absurde en tant que formidable outil pour appréhender le monde. Quand l’âme sœur, inlassablement recherchée, ne s’avère pas de provenance extraterrestre, c’est qu’un coup de bâton de baseball peut ensemencer un ventre jusqu’alors vide. Le brasier, à travers trois tableaux déjantés, explore les différentes formes que peuvent prendre la solitude, l’amour et le désir. D’une malédiction proférée par un nourrisson naîtra une réflexion sur la filiation et la permanence du mal. Évidemment, rien n’est jamais dit aussi clairement. C’est tout le plaisir des textes de Paquet qui nous permettent de se triturer le crâne avec des analyses incertaines et/ou farfelues qui partent d’objets d’étude aussi délirant qu’un bébé psychopathe, qu’un amour qui pousse à mettre l’être cher en cage (littéralement) et que l’assassinat involontaire d’une tarentule par une femme aussi indigeste qu’aimante. La splendeur des mésadaptés rencontre ici l’attrait indicible que revêt la perversion. On se souvient alors que comprendre n’est pas tout et qu’il est des folies plus belles que la rectitude d’un raisonnement. »
Biographie
David Paquet est auteur de théâtre (Porc-épic, 2h14, Le brasier, Appels entrants illimités) et conteur (La soirée papiers mâchés). Il a été diplômé de l’École nationale de théâtre en 2006.
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