À lire
« Dany Laferrière démontre avec son premier livre — tout juste après avoir été nommé académicien — que pour lui la littérature est un art qui dépasse invariablement les sentiers battus.
Livre complètement dessiné par lui-même, dans un style artistique très particulier, le roman est, en soi, une œuvre d'art.
Le livre recueille ses réflexions peu après son élection à titre d'immortel, son voyage à Paris et tout ce que cette métropole française lui évoque. Ainsi, l’ouvrage est divisé en cinq chapitres, dont trois éminemment parisiens: la vie de quartier, les paysages et les visages.
Ici, Laferrière propose un parcours sidérant avec les auteurs qui ont habité Paris et qui l'ont marqué: de Hemingway à Boris Vian, en passant par Balzac ou par l'une des découvertes du roman, son prédécesseur au fauteuil 2 de l'Académie, Hector Bianciotti.
Laferrière, fidèle à son style nonchalant et parfois absurde, sort de nulle part un chat qui l'accompagnera tout au long de son périple, en créant des dialogues hilarants mais aussi d'une stupéfiante profondeur.
Autoportrait de Paris avec chat est un roman objet, un beau livre, un monument et un hommage à la littérature et à l'art, à savourer par petites bouchées. »
Ce qu’en dit l’éditeur
On attendait de Dany Laferrière son premier livre d’académicien. Voici qu’il nous donne un chef-d’oeuvre d’école buissonnière. Il y a du texte et il y a des dessins, mais ce n’est pas une bande dessinée. Ce n’est pas non plus un roman graphique, c’est un roman-roman, calligraphié et dessiné à la main.
En fait, c’est Paris qui se dépeint ici, avec les mots et les images de Dany Laferrière. Car Paris n’est pas seulement une ville. Paris est une fête, bien sûr, mais c’est également un lieu dans la littérature, un espace de fiction. Paris est « la ville où il y a le plus de livres au monde ».
Les écrivains des quatre coins de la planète convergent vers Paris, hantent ses rues, ses cafés. Et les écrivains du passé y sont toujours vivants. Nous parcourons les rues avec Léon-Paul Fargue et Gérard de Nerval. À Saint-Germain-des-Prés, nous nous attablons avec quelques-uns de ces romanciers d’Amérique latine qui ont fui la dictature. À notre gauche, Borges dialogue avec Montaigne. Aimé Césaire, Damas et Senghor se disputent au sujet de la négritude. Sartre se brouille avec Camus et découvre Frantz Fanon.
À Clichy, Henry Miller flotte dans sa baignoire. Place de la Sorbonne, c’est François Villon qui rappe en compagnie de Doc Gynéco et de MC Solaar, tandis qu’au Ritz John Updike interviewe Coco Chanel pendant qu’Hemingway se soûle au bar.
Mais Dany Laferrière quittera quand même brièvement la grande fête parisienne pour faire un détour d’abord par Montréal, puis par Haïti, à Petit-Goâve, où il est attendu. En effet, avant d’entrer sous la Coupole, ne fallait-il pas qu’il rende l’ultime visite à Legba, le dieu des écrivains, celui qui sépare le monde visible du monde invisible ?
Quant au chat, qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans ? Vous lui demanderez vous-même. Vous verrez, il n’a pas la langue dans sa poche.
Biographie
Dany Laferrière est né à Port-au-Prince. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer et Vers le Sud (Boréal, 2006). Il vit à Montréal, où il est également journaliste et chroniqueur.
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