À lire
« La réalité est relative et peut sensiblement varier en fonction du point d’où on la regarde. Entre bien d’autres observations, c’est l’illustration de ce principe par un éventail de perceptions et de vécus que Mitchell souhaite nous inviter à explorer dans son plus récent roman. Dans la tradition de La cartographie des nuages, une grande fresque se déploie à travers les époques et les lieux, libre de toutes contraintes. Vous en dire plus serait gâcher le plaisir qu’il y a à plonger dans ce type de roman où la découverte progressive d’un univers constitue une part fondamentale de l’expérience. Bondissant d’une tête à l’autre, de narratrices en narrateurs, c’est à tâtons que l’on se rend compte de l’ampleur du nouveau continent qui s’offre à nous. Et chaque fois, on a un peu l’impression d’un nouveau roman qui vient s’arrimer au précédant, renversant la perspective passée et donnant à réfléchir sur l’identité d’où nous pensons. Dans ce générateur de possibles, cet incubateur d’atmosphères, il ne suffit pas de se laisser porter, il arrive qu’il soit utile de se méfier. Car le centre de l’un est toujours la périphérie de l’ autre. Oser ouvrir L’âme des horloges, c’est assister à l’un des spectacles les plus éblouissants du magicien des lettres britanniques. »
Ce qu’en dit l’éditeur
Par une sombre journée d’été de l’an 1984, Holly Sykes, adolescente en fugue, fait la rencontre d’une dame étrange qui, en échange d’un « asile », lui offre une inoffensive tasse de thé. Plusieurs décennies passeront avant qu’Holly ne saisisse exactement de quel genre d’asile l’inconnue voulait parler…
Fresque vertigineuse comme seul peut en imaginer l’auteur de Cartographie des nuages, L’âme des horloges expose en six temps des moments de la vie d’Holly, depuis sa jeunesse tempétueuse à Gravesend jusqu’à sa vieillesse sur la côte atlantique de l’Irlande en l’an 2043. Une vie trouée d’éclairs de précognition, de visites d’inconnus et de brèves altérations de la trame du réel. Car Holly Sykes tient à son insu un rôle dans une vieille querelle se jouant dans les coulisses de notre monde. Elle pourrait même en être l’arme ultime.
David Mitchell, l’un des auteurs les plus admirés de la scène littéraire mondiale, électrifie l’esprit du lecteur avec ce formidable roman kaléidoscopique.
Traduit de l’anglais par Manuel Berri
Biographie
Né en 1969 en Grande-Bretagne, David Mitchell a enseigné pendant huit ans au Japon avant de revenir s'installer en Angleterre.
Lauréat de nombreux prix littéraires, il a été trois fois finaliste du Booker Prize. Salué dès ses débuts par A.S. Byatt, il est considéré comme l'un des principaux romanciers anglais contemporains.
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