À lire
« Les romanciers québécois ne produisent que très peu de ces grandes fresques ambitieuses où l’on peut s’engouffrer plusieurs jours et en ressortir avec l’impression d’avoir vécu une autre vie que la nôtre. C’est peut-être pourquoi on se réjouit autant à la lecture du premier et époustouflant roman de Daniel Grenier. Couvrant près de 250 ans d’histoire américaine, le mystère d’un homme né le 29 février fascine ses descendants sur plusieurs générations. De nombreux allers-retours à travers temps contribuent à entretenir le suspense alors que le lecteur bondit d’une région géographique à un autre sans que la chose paraisse fastidieuse. Car Daniel Grenier, sans renouveler le genre, donne l’impression de naviguer à travers une multitude de récits avec une facilité déconcertante, guidant son lecteur dans ses extravagances comme le conteur chevronné. Des personnages surgissent soudainement, aussi précis que si on vous les avait décris en une dizaine de pages, or quelques lignes ont suffit à leur conférer cette clarté. L’épopée est si convaincante qu’il est à parier que de nombreux lecteurs suivront à présent son auteur dans toutes les tribulations qu’il daignera leur proposer. Je serai du nombre. »
Biographie
Né à Brossard en 1980, Daniel Grenier est traducteur et romancier. Il a fait paraître trois livres au Quartanier : La solitude de l’écrivain de fond (essai, 2017), L’année la plus longue (roman, 2015, prix littéraire des Collégiens, finaliste aux Prix du Gouverneur général et au prix des Libraires) et Malgré tout on rit à Saint-Henri (nouvelles, 2012). Il a publié chez divers éditeurs plusieurs traductions d’auteurs canadiens-anglais. Il a rédigé une thèse de doctorat à l’Université du Québec à Montréal sur l’histoire des représentations du romancier dans la fiction américaine du dix-neuvième et du vingtième siècle. L’année la plus longue est paru en France chez Flammarion et paraîtra en anglais au printemps 2017 chez House of Anansi, sous le titre The Longest Year. Il vit à Québec.
Du même auteur